À paraître : « D'amour, d'historiens & d'éléphants » de Lorris Murail
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Mais nos rapports se sont cantonnés à une correspondance par mails. Je n'ai croisé Lorris Murail qu'en 2014, au (défunt) salon de Bagneux, où il était venu pour sa novella : Urbik/Orbik.
Depuis, nous avions divergé, tout juste avais-je eu l'occasion de faire la connaissance de sa sœur, Marie-Aude Murail. Lorris Murail est décédé en 2021. Je n'avais jamais eu l'occasion de recroiser à nouveau cet être pétri d'ironie et de charme.
Cet hiver, dans un moment difficile, j'ai eu l'idée de m'adresser à Marie-Aude Murail, qui m'a en quelque sorte présenté à l'épouse de Lorris Murail, Natalie Zimmermann. Nous sommes tombés d'accord pour tenter de faire revivre certains des écrits de Lorris Murail, à commencer par son œuvre de nouvelliste, qui, sans être immense, s'est révélée d'une qualité hors-norme.
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Déjà, à l'époque de leur parution, le style a pu surprendre, c'est une science-fiction moderne, celle d'un homme qui regarde son époque, ses travers, son racisme, le mépris des hautes classes pour les gens dits vulgaires, ses prisonniers politiques... et par l'usage de la collection, L'aventure mystérieuse – sulfureuse – dont il a su tirer la finesse, le côté farfelu marginal et pour tout dire : poétique.
Donc, « D'amour, d'historiens & d'éléphants » est un recueil intégral des nouvelles de Lorris Murail. Des textes absolument introuvables ont été remis d'aplomb, exhumés d'archives obscures ou secrètes, on y redécouvre le premier texte potache d'un jeune homme, et des textes d'une grande lucidité sur le climat des années baba...
Lorris Murail était un écrivain engagé et ses nouvelles nous entraînent dans une ambiance à cheval entre fantastique, poésie et ironie. Voici des perles qui témoignent des années soixante-dix/quatre-vingt avec une justesse qui les rend – paradoxalement – puissamment actuelles...
